Sambou Oumané Touré, le dernier président de l’ex Conseil régional de Kaolack n’est plus. Ce responsable du Parti socialiste, pendant longtemps secrétaire général de l’Union régionale de Kaolack, a occupé de hautes fonctions politiques et administratives.

Sambou Oumané Touré, ancien secrétaire général de l’Union régionale de Kaolack a tiré sa révérence. La nouvelle qui est tombée dans la matinée du lundi 04 juin a jeté l’émoi dans la grande famille du Parti socialiste où il avait gravi les échelons sur le plan local. De militant à la base à la fonction de patron de l’Union régionale de 2009 à 2014, il s’est forgé une légitimité locale qui s’est traduit par une présence au bureau politique et au comité central des verts.

Parallèlement, cet administrateur civil principal a occupé de hautes fonctions dans les cabinets ministériels avant de se voir confier la direction générale de la Sapco. Sous sa férule, cet organisme public chargé de piloter les investissements dans le secteur touristique, va connaître son apogée avec la sortie de terre de dizaines de nouveaux réceptifs hôteliers. Conseiller depuis la création de l’institution dans sa région de Kaolack, il succéda à Mata Sy Diallo en avril 2009 en faisant le plein des voix des 50 élus de l’instance régionale. Un avènement à la tête de l’exécutif local du Saloum marqué par la réception du nouveau stade Lamine Guèye entièrement rénové grâce à la coopération bilatérale avec la République populaire de Chine. Sur le plan culturel, on lui doit la relance du Festival international des arts et traditions du Saloum (Fint’Arts). Dans un contexte de profonde déchirure de la famille socialiste, tiraillée entre partisans du secrétaire général et inconditionnels du maire de Dakar, dans une tribune libre publiée dans les quotidiens de la place, le 28 décembre, il se démarque de Ousmane Tanor Dieng. « Depuis les années 2012-2013, le Parti Socialiste est devenu un parti souteneur qui glisse inexorablement vers la cohorte des partis qui ne servent plus à rien, sinon à entretenir une nomenklatura dont l’exercice favori est de tromper ses militants de base en leur faisant croire que son bien-être personnel correspond à leur intérêt, ce qui, on s’en rend compte, est totalement faux », avait-il diagnostiqué. Depuis, engagé dans le combat pour la libération du maire de Dakar, en dépit d’une santé fragile, Sambou, comme l’appellent familièrement ses camarades, fait la navette entre Dakar et son fief électoral du département de Nioro.

Le Soleil

LEAVE A REPLY

Please enter your comment!
Please enter your name here