La Direction de l’état civil a organisé, vendredi 15 novembre, un atelier d’échange avec les acteurs qui interviennent dans ce secteur. Cette réunion entre, également, dans le cadre d’une mission de l’équipe d’experts de la commission économique des Nations unies pour l’Afrique chargée d’accompagner le Sénégal dans l’élaboration de sa stratégie nationale de modernisation des systèmes d’enregistrement des faits et actes d’état civil.

Venu présider la rencontre, le Ministre des collectivités territoriales, du développement et de l’aménagement des territoires a annoncé que le Sénégal va bientôt disposer d’une stratégie nationale de l’état civil. ‘’Une seule et unique stratégie nationale des systèmes d’enregistrement des faits et statistiques de l’état-civil au Sénégal verra le jour et toutes les interventions dans ce sens se feront sur la base de cette stratégie’’ a-t-il laissé entendre. 

Le Sénégal vise un système performant d’enregistrement des faits d’état civil. Cela s’inscrit dans la perspective d’une meilleure prise en compte des données de l’état civil au regard de leur importance dans la planification du développement et la mise en œuvre des politiques publiques surtout en matière de santé et d’éducation. Par ailleurs, le système de l’état civil du Sénégal souffre de problèmes d’ordre juridique, organisationnel, humain, technique, etc. A cela s’ajoute, une pluralité d’interventions ne s’inscrivant pas forcément dans l’approche et les objectifs de la politique de l’Etat en matière d’état civil.

Le document qui va être élaboré avec l’aide de la commission économique des Nations Unies pour l’Afrique permettrait de mettre fin à ce désordre. Revenant sur le processus, Oumar Gueye a rappelle  que lors du conseil des ministres du 09 octobre 2019, le président de la république, Macky Sall, avait demandé au gouvernement d’accélérer la digitalisation intégrale de l’état civil. Ce qui  traduit toute l’importance que la très haute autorité accorde au système d’enregistrement des faits d’état civil selon le Ministre Oumar Gueye. 

L’enregistrement à l’état-civil est défini par l’ONU comme ‘’la consignation continue, permanente, obligatoire et universelle d’évènements et de leurs caractéristiques, y compris des d’état civil tels que les naissances vivantes, décès, morts fœtales, mariages et divorces, se rapportant à la population, prévue par des décrets ou règlements, conformément aux lois d’un pays donné’’, a rappelé le ministre.  L’élaboration et le renforcement des systèmes d’enregistrement des faits et de statistiques d’état-civil sont de ce fait ‘’fondamentaux pour permettre d’améliorer la qualité des statistiques de l’état civil d’un pays et d’utiliser ces informations en vue d’orienter les politiques et programmes’’, selon Oumar Guèye.

Le Directeur de l’état civil, en prononçant le discours de clôture a remercié le Ministre des collectivités territoriales, du développement et de l’aménagement des territoires pour son engagement et surtout le portage de ce dossier. Selon Aliou Ousmane SALL, plusieurs projets seront déroulés dans les brefs délais pour permettre aux sénégalais quelque soit le lieu où ils sont pourront se procurer de leur acte sans problème et de corriger certaines faiblesses notées dans le secteur.

Il ajoute que la stratégie permettra de bien sécuriser le système d’enregistrement des faits et acte d’état civil. Il a rappelé les nombreuses interventions qui sont entrain d’être faites par certaines structures qui manipulent les données personnelles des sénégalais sans aucune base légale.
Pour lui c’est déjà un pas qui vient d’être franchi avec la mobilisation de toutes les familles d’acteurs pour participer au processus d’élaboration de la stratégie nationale.

Photo : Aps

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