La diversité culturelle a été célébrée en chœur lors du festival international «Niumi Badiya». La 5ème édition a vécu, avant-hier à Toubacouta. La cérémonie d’ouverture a été présidée par le Ministre des Collectivités territoriales, du Développement et de l’Aménagement des territoires. Au nom de son collègue de la Culture et de la Communication, Oumar Guèye a magnifié cette initiative transfrontalière qui vient consolider les relations entre le Sénégal et la Gambie. Les Présidents Macky Sall et Adama Barro sont les parrains de cette édition. «L’importance de cette manifestation culturelle trouve son sens dans la territorialisation des politiques publiques chère au Président Macky Sall dont l’ambition est de développer le Sénégal à partir de terroirs», a déclaré Oumar Guèye.
Sur les plateaux du festival, près d’une cinquantaine de troupes et groupes, selon Mahécor Diouf, le coordonnateur du festival, se sont produits devant un nombreux public, toutes catégories d’âge confondues. «Cela fait que cette édition a été remarquable avec une forte implication des populations jeunes et des anciens», s’est réjoui le Maire de Toubacouta, Pape Seydou Dianko.
Une illustration de tout ce que le Niombato compte comme potentiel culturel. Et, auquel est venu s’ajouter l’orchestre Ucas band de Sédhiou ancré dans le patrimoine culturel de la Casamance. Ce groupe -qui a fait les beaux jours de la musique traditionnelle et moderne du Fouladou Pakao- présente des similitudes avec le folklore du Niombato. Sur ce registre, un partenariat avait été scellé entre les festivals, Niumi Badya et Sédhiou lors de la 4ème édition.
Le public a beaucoup apprécié la prestation de l’Ucas band qui prône l’enracinement et l’ouverture. Les groupes de femmes «Kagnaleng», de Toubacouta et de Bétenti, la troupe folklorique sérère «Nguel» de Bassirou Diouf du village de Santamba (Ndoumbouth), la troupe «Ngoyane» de Marème Ngom de Sokone, les groupes de rap dont celui du célèbre «Kaw Kaw» de Sokone ont donné plus d’allant au festival. La troupe «Alalake», dont certains étaient au festival international du Rwanda, a également joué sa partition.
Présent à Toubacouta, l’Orchestre national a procédé à la restitution, à travers une prestation, de la session de formation d’artistes musicaux en perspective de la création d’un orchestre local. L’autre attraction de ce festival a été le défilé de mode présenté par le groupement «Kom-Kom» et ses produits de la calebasse.
Le Soleil