Les départements refusent une métropolisation forcée sur le modèle lyonnais, et sans avoir été concertés. Ils comptent sur la nomination de deux ministres issus des territoires pour se faire entendre.
« Non à la métropolisation des départements sur le modèle lyonnais, et non à tout projet omettant d’inviter les élus concernés à la table des discussions ! » : le double mot d’ordre a été le fil rouge de la matinée parisienne de l’Assemblée des Départements de France (ADF), consacrée, ce 17 octobre 2018 à Paris, aux nouveaux enjeux de la relation départements-Métropoles pour la décentralisation.
Bien qu’une métropole puisse être « un atout important pour le rayonnement du pays, l’équilibre du territoire est essentiel ». C’est Gérard Larcher (LR) qui le dit et les présidents des conseils départementaux le répètent à l’envi. Notamment, ceux des Alpes-Maritimes, de Gironde, de Haute-Garonne, de Loire-Atlantique et du Nord, pour lesquels le gouvernement a préparé une feuille de route vers la métropolisation.
Mais pour eux, comme pour le président du Sénat ou celui de l’ADF, Dominique Bussereau (DVD), l’histoire ne peut s’écrire qu’à partir du terrain. Et, surtout, sans prendre Lyon comme un modèle « mais comme un exemple », martèlent-ils en chœur. « Il a sûrement des qualités mais il a aussi des défauts », affirme Gérard Larcher.
Et si le fond pèche, la forme ne suscite pas plus d’enthousiasme. Là encore, les élus critiquent les réunions tenues à Matignon en leur absence. « Cela donne le sentiment d’être traités différemment, en catimini, pour imposer le projet à l’autre partie », juge l’hôte du Palais du Luxembourg. « Les départements ne sont pas une collectivité de second rang. »
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