Le Congrès des Régions de France a lieu au palais du Pharo à Marseille ces 26 et 27 septembre, à cette occasion, Hervé Morin, le président des Régions de France était l’invité de France Bleu Provence ce mercredi. Il demande au gouvernement de revenir à davantage de décentralisation.

« L’APPEL DE MARSEILLE » POUR PLUS DE DÉCENTRALISATION
Si Hervé Morin parle de « l’appel de Marseille », ce n’est pas par hasard : « La décentralisation est née avec Gaston Defferre », rappelle t-il avant d’ajouter : « Les collectivités locales participent aujourd’hui au désendettement de la France. Nous sommes en quelque sorte créditeur net, quand l’État continue d’endetter le pays, les collectivités le désendettent ».

Selon Hervé Morin, « tous les pays qui réussissent sont des pays décentralisés, fédéraux, où il y a un principe simple c’est la proximité. » Le président des Régions de France prend ensuite un exemple : « Pensez-vous que la question du logement peut-être gérée d’un bureau à Paris ? Car la situation du logement à Marseille n’est pas la même que dans les territoires ruraux en Normandie. On a donc besoin d’avoir des politiques adaptées quand la proximité sera source d’efficacité », conclut-il.

Invité ce mercredi matin de France Bleu Provence, Hervé Morin, le président de Régions de France, a lancé un « appel de Marseille », pour demander au gouvernement de revenir à plus de décentralisation. La référence à Marseille n’est pas anodine, puisque c’est sous l’impulsion de Gaston Defferre, maire de 1953 à 1986, et ministre de l’Intérieur de François Mitterrand de 1981 à 1984, qu’est née la décentralisation.

« Tous les pays qui réussissent sont des pays décentralisés, fédéraux, où il y a un principe simple : la proximité », a expliqué Hervé Morin. Le président de Régions de France prend ensuite un exemple : « Pensez-vous que la question du logement peut-être gérée d’un bureau à Paris ? Car la situation du logement à Marseille n’est pas la même que dans les territoires ruraux en Normandie. On a donc besoin d’avoir des politiques adaptées, la proximité sera source d’efficacité » conclut-il.

LES POLITIQUES DECIDEES A PARIS SONT TROP LOURDES, SELON LES PRESIDENTS DE REGION
Car depuis l’arrivée au pouvoir d’Emmanuel Macron, les élus locaux ont le sentiment que c’est l’inverse qui se produit. « Aujourd’hui, on est dans la verticalité la plus grande, les choses décidées à Paris sont systématiquement trop lourdes », déplore François Bonneau, président de la région Centre-Val de Loire et président délégué de Régions de France. « Emmanuel Macron avait parlé d’un pacte de confiance avec les collectivités territoriales. Après 18 mois de responsabilité, aucun signe de cette confiance n’a été donné ».

Pour les élus locaux, les exemples de cette défiance grandissante entre l’État et les collectivités sont nombreux : retrait aux régions de la compétence sur l’apprentissage, suppression de la taxe d’habitation, RSA, … « Il y a une très forte exaspération des élus », explique Hervé Morin. « Avec ce meeting, nous voulons nous adresser à l’opinion publique. La question est : est-ce que la morgue technocratique continue à l’emporter sur l’efficacité politique ou est-ce qu’on retrouve un peu de bon sens ? »

EDOUARD PHILIPPE DEPECHE EN URGENCE AU CONGRES DES REGIONS
Signe de la tension qui entoure ce rendez-vous de frondeurs, c’est le Premier ministre Edouard Philippe qui ouvrira les travaux du Congrès jeudi matin, en lieu et place de Gérard Larcher, dont l’intervention a été décalée à midi. La présence du Premier ministre n’était pas prévue au programme initial, elle a été annoncée au tout dernier moment. « Le Premier ministre a considéré qu’il devait saisir cette nouvelle opportunité de dialogue avec les représentants des régions, car il comprend les inquiétudes de certains comme il refuse les caricatures », a commenté Matignon. « Il ira donc à Marseille pour rappeler un certain nombre de vérités sur la politique du gouvernement qui, à l’opposé de certains arguments politiciens, traduit l’expression d’une décentralisation assumée et responsable ».

Une journée qui s’apparente à un grand chelem pour le Premier ministre, puisqu’il sera ce jeudi soir l’invité de « L’émission politique » sur France 2, où il aura notamment à débattre avec Laurent Wauquiez, le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes et président du parti Les Républicains.

Avec Francebleu.fr

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