Dans le projet Ipdli, les travailleurs reçoivent une formation au commencement du chantier sur la sécurité et la santé au travail et l’affectation à chaque travailleur un kit de protection composé de combinaisons, de gants, de chaussures de sécurité et de masques. Aussi, dans le site du chantier, le projet installe une unité pour lavage des mains avec du savon liquide et une unité pour l’eau potable. Les élus locaux sont appelés à maîtriser les besoins en développement de leurs territoires, les priorités et les attentes de leurs citoyens. Le législateur tunisien, à travers le code des communautés locales (CCL), a réservé des articles à ce sujet dans lesquels il invite le conseil communal à prioriser la question de la création de l’emploi dans les activités de la commune. Cette priorisation est assurée via deux outils : le Plan de Développement Local (PDL) et le Programme d’Investissement Local (PIL).
Choix des modalités de consommation
La conciliation passe aussi par le choix des modalités de consommation des budgets et les modalités de contractualisation qui sont des facteurs qui renforcent l’emploi dans les projets d’infrastructure : recours aux PME locales et utilisation des ressources locales. Par ailleurs, les plateformes de travail numériques sont certainement indispensables pour un travail décent dans le télétravail. Elles nous font gagner du temps, surtout la sécurité pendant les pandémies, comme cela s’est passé avec le covid-19. Les plateformes numériques rendent les devoirs de chacun, employeur et employé, clairs et précis en matière des tâches à faire.
M. Mohamed Ouled Slimane a souligné que le projet Ipdli (2018-2022) est un projet d’appui au processus de décentralisation en Tunisie couvrant 12 communes, dont 9 nouvellement créées dans 4 gouvernorats (Jendouba, Kasserine, Gafsa et Tataouine). Il cible la réalisation d’un impact immédiat sur la promotion du dialogue social, le développement d’une approche de développement territorial inclusif, l’amélioration des conditions de vie des habitants des zones ciblées et la génération d’opportunités de création d’emplois décents de proximité. A la Conférence Internationale du Travail CIT 2021, les délégués des gouvernements, des employeurs et des travailleurs de 181 pays ont adopté à l’unanimité un Appel mondial à l’action pour une reprise centrée sur l’humain. Il s’agit d’un appel à la mobilisation pour accélérer l’application de la déclaration du centenaire de l’OIT pour l’avenir du travail et pour engager les pays à œuvrer pour une reprise économique et sociale totalement inclusive, durable et résiliente.
D’où la nécessité de mettre en place des politiques qui accordent la priorité à la création d’emplois décents pour tous et qui s’attaquent aux inégalités. Et définir un programme complet avec des mesures spécifiques pour promouvoir l’emploi inclusif et la croissance économique, la protection de tous les travailleurs, la protection sociale universelle et le dialogue social. Selon Guy Ryder, Directeur général de l’OIT, «la création d’une reprise inclusive, durable et résiliente doit devenir une priorité essentielle pour les politiques publiques. L’Appel mondial à l’action trace une voie claire et complète qui permettra aux pays de convertir en actions concrètes l’aspiration morale et politique de ne laisser personne de côté. »
Parmi les leçons qu’on peut tirer en économie rurale, rien ne peut changer la vie des citoyens que le développement territorial qui se veut global, inclusif, participatif et partenarial. Pour cela il est primordial de donner de l’importance aux concepts de l’intégration, la participation et le partenariat comme clés pour le développement territorial.
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