Samedi 22 septembre, les participants à la table ronde intitulée « Justice sociale, quels nouveaux acteurs ? » se sont penchés sur quatre axes : les collectivités, l’économie sociale et solidaire, la transition écologique, et le rôle du marché.

M. Khalid Safir, Wali directeur général des collectivités territoriales au ministère de l’Intérieur, a fait savoir que l’un des principaux défis auxquels sont confrontées les collectivités territoriales est la question sociale et son évolution, ajoutant que les collectivités territoriales participent, au vu de leur champ d’action et de la nature de leurs compétences, au développement local qui est susceptible de répondre aux besoins sociaux et à la satisfaction des droits fondamentaux des citoyens.

« C’est la raison pour laquelle, le Maroc procède à une refonte approfondie de ses politiques sociales et ce pour les rendre plus adaptés aux particularismes des territoires auxquels elles se destinent », a-t-il noté. Il a indiqué que les collectivités territoriales, devenues un échelon territorial privilégié d’intégration des politiques sectorielles et de synergie des efforts et interventions de l’ensemble des acteurs agissant sur le territoire, constituent un espace approprié pour la participation active de la population à la gestion des affaires locales et à l’effort de développement territorial grâce à l’instauration de nouveaux mécanismes de « démocratie participative ».

« Plutôt que de se contenter de pallier les conséquences des nouveaux risques sociaux affectant la trajectoire des individus, cette nouvelle configuration entre Etat-Collectivités Territoriales, vise à en prévenir les causes », a précisé M. Safir, notant que cela passe par une politique d’ « investissement social » dans les individus et de prévention efficace et transparent.

Il faudra toutefois tenir compte des mises en garde de M. Michel Bouvard, Conseiller Maître à la Cour des Comptes de France, pays qui a une grande expérience de la régionalisation. Il rappelle qu’il existe une adéquation entre un territoire, ses charges et ses ressources. Il est donc très important de faire exister une équité entre les régions, tout en maîtrisant la complexité de l’action publique, et permettre aux collectivités locales de jouer pleinement leur rôle.

De nouveaux modèles économiques

Les nouveaux modèles qu’offrent l’économie sociale et solidaire et l’économie verte ont aussi leur rôle à jouer dans l’instauration de la justice sociale, ont argumenté les intervenants.
Selon M. Driss Guerraoui, secrétaire général du CESE, il faut élargir la base sociale de l’économie productive. Le travail des associations et des coopératives au Maroc montre que l’économie sociale et solidaire est « un pilier de la mobilisation, et l’innovation sociale ».

Pour lui, les trois défis à relever sont la connaissance (à travers le développement de la recherche et des systèmes d’information), la gouvernance, et la stratégie, par une vision commune de l’Etat et de la société comme pilier du nouveau modèle de développement.

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