Le Bureau opérationnel de suivi du Pse, en collaboration avec la Delivery unit de Malaisie (Pemandu), a lancé, mardi, les travaux du processus de mise en place du premier agropole dans la zone sud. La mangue et l’Anacarde ont été ciblés comme premières filières qui devront faire l’objet d’une transformation industrielle.

Dans le projet phare « Création d’agropoles intégrés » du Pse, le Bureau opérationnel de suivi du Pse, en collaboration avec la Delivery unit de Malaisie (Pemandu), a lancé les travaux du processus de mise en place du premier agropole dans la zone de Casamance. L’objectif de cette rencontre, présidée par Cheikh Kanté, ministre en charge du Pse, était de définir les modalités d’exécution techniques du projet, les objectifs chiffrés escomptés ainsi que les concours financiers attendus de l’État et des partenaires privés engagés. Deux produits ont été ciblés à savoir la mangue et l’anacarde qui devront faire l’objet d’une transformation industrielle. Cet agropole sera réalisée dans la zone Sud en s’inspirant de l’expérience malaisienne appelé « Big fast résult » (Bfr) (grand résultats rapides).

Pour le ministre Cheikh Kanté, ce modèle Bfr va être une réponse appropriée au processus d’industrialisation souhaité dans le Pse. Ce qui est important à souligner dans ce processus de structuration, dit-il, c’est le secteur privé qui est mis en avant. Car, rappelle le ministre, l’Etat n’a pas la vocation à se substituer du secteur privé qui doit être mis dans des conditions de bonnes respirations économiques à travers des financements appropriés à un coût abordable. A ce titre, Valérie Quenum Ndiaye, représentante du secteur privé, a soutenu que l’implication des acteurs de l’entreprise dans le processus de formulation de ce projet à forte portée économique et social est une preuve de la qualité du dialogue que le secteur privé entretient avec le pouvoir public. Elle explique que le projet de création de l’agropole intégré est une occasion d’œuvrer, entre acteurs nationaux, pour renforcer ce partenariat et valoriser l’immense potentialité agro-forestière de la Casamance. Cet exercice permettra, à son avis, de créer de meilleures synergies pour assurer la rentabilité économiques et financières de leurs investissements.

Elle estime que le développement de cette région (Casamance) ne se fera qu’avec la mise en place d’unités industrielles de valorisation des principales productions locales comme la mangue ou l’anacarde. Elle ajoute qu’avec les chaînes de valeur de ces deux spéculations, la zone Sud renforce les avantages comparatifs du Sénégal pour le développement des possibilités de pénétration des marchés régionaux et internationaux avec des produits hautement valorisés. Toutefois, elle a appelé à mettre en place un modèle de gouvernance adapté où le privé aura une place de choix afin de faire valoir ses intérêts et d’assurer la pérennité de ses investissements. De son côté, Priya Gajraj, Coordonnateur résident du Système des nations unies au Sénégal, par ailleurs représentante résidente du Pnud au Sénégal, rappelle que l’approche Bfr, axée sur une démarche participative et itérative permettra au Sénégal d’accélérer le rythme de la mise en œuvre des projets du Pse. Elle indique que l’intégration de cette méthodologie dans le champ conceptuel de l’analyse économique et de la formulation de projets innovants facilitera une plus grande implication du secteur privé et l’appropriation des projets par les différentes parties prenantes.

Le Soleil

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