L’Office des forages ruraux (Ofor) va accélérer la construction des ouvrages hydrauliques à Toglou, dans la commune de Sindia. Désormais, l’eau ne sera plus une denrée rare dans cette localité et autres villages de la zone.
Le village de Toglou sort des entailles du relief accidenté de Diass. Les maisons sont dans un vallon entouré de part et d’autre par des élévations. C’est un village traditionnel où les habitations sont séparées par de petites exploitations familiales. L’agriculture et l’élevage restent la principale source de revenus. Au milieu du village, un imposant château d’eau s’élève vers le ciel. Il sera alimenté par un forage. Au pied de l’ouvrage, des flots d’espérance jaillissent de la bouche des notables, du chef de village, de la représentante du maire. La pénurie d’eau se conjuguera bientôt au passé, nous sommes au début de ce mois de juin. « Depuis 2010, Toglou traverse des pénuries. C’était dur. Nous avons hâte de réceptionner notre forage et notre château d’eau. Nous remercions les autorités qui ont pris en charge une de nos vieilles doléances », raconte Assane Diouf, le chef du village.
A Toglou, les habitants remercient deux exploitants agricoles qui y ont construit des forages. « Modou Mbacké et Serigne Djibril Mbacké ont approvisionné le village avec leur forage », rappelle Yakam Diouf qui parle au nom du Jaaraf.
Le calvaire et la corvée d’eau ne rythmeront plus la vie des populations. L’Office des forages ruraux (Ofor) porte bien les préoccupations d’accélération de la réalisation des ouvrages hydrauliques. C’est ce qui justifie le détour effectué par son directeur général, Seyni Ndao, et le préfet de Sindia, Cheikh Fall. « En tant que techniciens, c’est normal que nous venions suivre l’état d’avancement des travaux », souligne d’emblée le directeur général de l’Ofor. L’eau coulera donc à Toglou. Depuis 2012, des investissements consentis par les autorités ont permis à des milliers d’habitants des zones rurales d’avoir accès à la ressource vitale. « Le président de la République, Macky Sall, a fait de la réduction des disparités en termes de répartition des services sociaux de base sa priorité. Au cours de ces dernières années, plus de 200 forages ont été construits à travers le pays », note Seyni Ndao qui fait de l’achèvement des travaux une urgence. L’horizon s’éclaircit alors pour des villages de Toglou comme Boukhou, Kandam, Mbouroup, Benteigné…. « Nous apprécions à sa juste valeur la construction de ces ouvrages hydrauliques. Depuis des décennies, des villages de cette zone étaient confrontés à l’accès à l’eau potable. Nous ne pouvons que remercier le président de la République, Son Excellence Macky Sall », laisse entendre la deuxième adjointe au maire de Diass, Mariama Dione.
Les autorités ont saisi l’occasion pour lever les équivoques liées aux malentendus sur la réforme de l’hydraulique rurale. La délégation de service public, insiste le préfet de Sindia, vise à assurer la continuité des services dans le monde rural. « L’Etat ne propose jamais une réforme qui va à l’encontre de l’intérêt des populations. Il veut que les populations du monde rural aient la même qualité de l’eau que les habitants des zones urbaines. En plus, seule la professionnalisation du secteur réglera les problèmes », plaide Cheikh Fall. La disponibilité et la continuité des services sont, entre autres, les raisons de la mise en place de la réforme du sous-secteur.
Le Soleil