Le village de Thiafoura, dans la commune Sindia, a désormais un jardin communautaire sis, dans son école. Des agrumes du type oranger, mandarinier, citronnier constituent les essences plantées. Ils font partie d’un lot de 200 plants dont des espèces ornementales achetés par la réserve naturelle intercommunautaire de la Somone.
L’activité déroulée en collaboration avec l’Amicale des élèves et étudiants de Thiafoura et l’Alliance pour le développement de Somone, a démarré par un geste symbolique de plusieurs villageois. C’est d’abord l’imam qui a planté son arbre suivi de la directrice de l’école et de cinq élèves.
Selon le Commandant Mamadou Dia, le conservateur de la Rnics, la mise en place du jardin est précédée de réunions préparatoires. A la suite d’une approche inclusive et communautaire, les villageois ont posé des conditionnalités, la protection du jardin par une grille de protection métallique contre les animaux en divagation, l’érection de piquets et l’implication de tous les acteurs investis dans le développement local de Thiafoura. Au bout du compte, les élèves et étudiants ses sont appropriés le projet pour le porter. Madame, la directrice de l’école de Thiafoura a salué l’initiative entrant dans la mise en œuvre d’un projet pédagogique, l’éducation environnementale. A l’en croire, les élèves vont pouvoir allier la théorie à la pratique. Ils vont voir les plantes évoluer de la germination à la floraison et à la cueillette de fruits. Le Commandant Dia a invité les habitants de Thiafoura a veillé sur la lagune traversant les communes de Sindia et de Somone et a évité la coupe abusive du bois.
Saliou Mbodji, le président du comité de gestion de la Rnics a rappelé l’importance de l’implication des communautés villageoises de la Somone, de Guéréro de Sorakhassap et de Thiafoura. Il a loué le partenariat noué avec les élèves et étudiants de Thiafoura. Il a fait un rappel sur l’évolution de la lagune, jadis une zone frayère de reproduction des espèces de poissons dits nobles. Aujourd’hui ces espèces se raréfient. Pour lui, c’est une nécessité impérieuse de sauvegarder ce qui reste de la Somone pour pérenniser la gestion des ressources existantes. Il a rappelé la clé de répartition des revenus du comité de gestion. Les recettes de visites payantes de la lagune sont réparties ainsi : 20 % reviennent aux groupements des femmes, 20 % aux éco-gardes chargés de la surveillance de la réserve communautaire. Les mairies de Somone et de Sindia ont chacune (5 %). Le reste est mis à la disposition du comité de gestion de la Rnics. Des sketchs pour la sensibilisation à la protection de l’environnement ont été faits sous l’option de théâtre forum par les étudiants et élèves de Thiafoura sur la coupe abusive du bois et la pêche illicite et clandestine de juvéniles de poissons.
Sud Quotidien